Avez-vous déjà songé que votre goût subit pour le café à la vanille a des répercussions sur les paysans de Madagascar producteurs de ces gousses de vanille? Que les destinations touristiques à la mode changent presque aussi souvent que certains menus de restaurant? Que les migrations, volontaires ou forcées atteignent en ce début de XXe siècle des sommets jamais égalés dans l’histoire de l’humanité? Ces situations découlent d’un phénomène, la mondialisation, qui se caractérise entre autres par une circulation accrue de biens, de services et d’idées, à des travers des frontières de plus en plus perméables. Quelles transformations sociales et culturelles au niveau de la famille, du travail, de la santé, des religions, des identités en résultent? Quelles stratégies permettent aux communautés locales de réinterpréter ou de résister à ces tendances à l’uniformisation? Dans un contexte où les considérations économiques dominent largement l’analyse du phénomène, ce cours vous convie à penser la mondialisation sous un autre angle, celui de l’anthropologie, qui, fidèle à son objet, privilégie une analyse à partir du local (des communautés et groupes humains impliqués) tout en les situant dans le contexte global.